La grippe aviaire, un impact sur les achats ?

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La grippe aviaire, un impact sur les achats ?
La France connait un épisode de grippe aviaire sans précédent avec déjà plus de 10 millions de volailles abattues dont la moitié issue des Pays de la Loire.

Un virus qui se propage 

Le pays compte au 29 mars 2022, 1084 foyers d’influenza aviaire en élevage, 39 cas en faune sauvage et 22 cas en basse-cours. 

Détectés dès août 2021 en Europe, les premiers foyers contaminés ont fait leur apparition en novembre 2021 en France, dans le département du Nord. C’est ensuite le Sud-Ouest, les Pays de la Loire et désormais la Bretagne qui ont été touchés par le virus. Si ces 2 dernières régions sont les premiers bassins de production des volailles françaises, la disponibilité de certains produits est déjà impactée. Le 22 mars, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, évoquait le risque que 30% des volailles françaises soient abattues dont une majorité de canards. Mais quels sont les facteurs qui ont amené à une telle crise ? Le déplacement des animaux sauvages porteurs du virus en est la cause première. La migration des oiseaux du sud vers le nord ainsi que les coups de vent favorisant la dissémination dans les airs ont pu considérablement impacter les Pays de la Loire ces dernières semaines. La propagation du virus est ensuite favorisée par la densité des élevages, les transports de volailles ou encore le contact avec les zones humides souvent fréquentées par les migrateurs.

Des solutions pour endiguer le virus  

Le discours de Julien Denormandie, Ministre de l'Agriculture, se veut rassurant pour les consommateurs. Comme chaque année, des mesures d’abattage visent à éliminer les volailles élevées avec d’autres animaux infectés. Des zones géographiques sont ensuite définies pour permettre à chaque éleveur d’évaluer les possibilités de contamination de son élevage. A chaque zone, ces mesures. Dans les zones à risque élevé de diffusion, les agriculteurs doivent enfermer leurs volailles, protéger les aliments, nettoyer régulièrement leurs locaux, etc.

Après avoir vidé et désinfecté les élevages contaminés, des poussins peuvent être réintroduits. C’est sur ce dernier point que la capacité de production se joue. Un protocole très strict est mis en place pour protéger les sites de reproduction et transporter les œufs à couver. Nous pouvons déjà espérer, une ré-introduction de jeunes volailles dans le Sud-Ouest en avril. Dans les années à venir, une intensification des tests, une plus forte attention portée à la densité des élevages mais surtout l’accès à un vaccin pourraient permettre de lutter contre une nouvelle épidémie saisonnière. Il est toutefois à noter qu’après études et tests en animaleries protégées, le vaccin ne pourra être disponible qu’à partir de la saison hivernale 2023-2024 au plus tôt.

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